Fostex FR2-LE dans l’espace

L’enregistreur numérique FR2-LE de chez Fostex a été retenu par la NASA pour voyager à bord de la navette Shuttle. Il aura le rôle déterminant de premier enregistreur audio à bord de la navette et de la station spatiale internationale.

Les critères retenus sont son poids et sa taille, sa facilité d’utilisation, l’alimentation par piles et la facilité d’accès au bloc batterie, des entrées XLR avec de bons préamplis, la fléxibilité des formats d’enregistrement, la facilité et la clarté du monitoring, l’enregistrement sur carte CF et la réactivité de Fostex.

La NASA nous autorisera-t-elle un jour à écouter une ambiance ou un bruitage enregistré dans une navette, dans la station spatiale ou dans l’espace ? 🙂

Fostex FR2-LE - NASA

MIDI

MIDI : Fondé au début des années 80 par David Smith, le Musical Instrument Digital Interface est un protocole destiné à permettre la communication et la synchronisation entre un ou plusieurs ordinateurs et un équipement musical.
Le principe : aucun signal audio n’est transmis par les câbles midi (câble 5 broches DIN – mais aussi USB et firewire). Ne circulent dans ces câbles que des messages digitaux composés de 1 et de 0.
Les équipements et interfaces MIDI permettent ainsi de connecter un synthétiseur (clavier maître), une boite à rythme, une batterie électronique, … à une station de travail audio-digitale (DAW) et d’utiliser des banques de sons internes à l’ordinateur pour les reproduire et les moduler.
En appuyant sur une touche du synthétiseur, vous n’envoyez pas un son à l’ordinateur mais une série d’informations (hauteur de note, vélocité, attaque, durée …). C’est l’ordinateur qui se charge de « produire » le son en utilisant un son de référence stocké en mémoire et sur lequel il applique les variables transmises par le message MIDI (hauteur, vélocité …). Le résultat est une performance sonnant comme vivante, jouée, non mécanique mais sur un instrument digital aussi appelé instrument virtuel.

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Pour en savoir plus sur le protocole MIDI.

Les formats de fichier audio

waveform

Les fichiers audio, aussi appelés fichiers son, renferment toutes les informations issues d’une conversion A/D (analogique vers digital ou numérique)  ou de la génération directement en numérique d’un son. Ces fichiers, qu’aujourd’hui tout le monde connait et emploie, peuvent prendre différents formats dont voici les principaux.

Les fichiers audio professionnels : Dans le monde professionnel du son, on trouve principalement 3 formats de fichier qui ont en commun l’utilisation d’un signal PCM non compressé (Pulse-Code Modulation) qui délivre le maximum de qualité audio. Ces fichiers sont donc ceux qui présentent la meilleure qualité d’encodage et de restitution en contrepartie de fichiers dont la taille est parfois très grande et d’un besoin de ressources importantes pour les utiliser.

Les fichiers .aiff : Audio Interexchange File Format, il s’agit d’un format audio développé par Apple.
Les fichiers .wav : Waveform Audio Format, il s’agit d’un format audio développé par Microsoft.
Les fichiers .bwf : Broadcast Wave Format, il s’agit d’un format audio créé par l’European Broadcast Union. Il s’agit d’une nouvelle génération de fichier .wav qui est aujourd’hui considéré comme le nouveau standard de l’industrie en matière de fichier audio professionnel. Les fichiers .bwf sont des fichiers .wav auxquels sont ajoutés des « chunks » contenant diverses informations comme le nom, une description, le timecode, les fichiers liés… Ces fichiers peuvent être lus comme tout fichier .wav.

Les fichiers audio compressés : L’action de compresser un fichier audio (mais également vidéo ou photo) permet de réduire la taille d’un fichier initial pour le rendre plus facilement utilisable pour certaines applications (échange par internet, sonorisation de site, …). Les fichiers de plus petites tailles renferment moins d’informations et de ce fait consomment à la fois moins d’espace de stockage et moins de ressources lors de leur utilisation. Toutefois le gain de place et de ressource se fait au détriment de la qualité du son. Pour réduire la taille des fichiers son il est en effet nécessaire de supprimer ou résumer une partie des informations contenues dans le fichier. Il en résulte une restitution beaucoup moins fidèle du son original. Même si beaucoup de personnes ne perçoivent pas de différence à l’écoute d’un wav ou d’un MP3, une oreille avertie entend immédiatement l’absence de certaines fréquences se traduisant par moins de brillance, de rondeur ou de chaleur et éventuellement l’ajout d’un bruit parasite. La compression agit notamment sur la bande passante, c’est à dire qu’elle réduit la bande de fréquences du son, en d’autres termes, elle supprime une partie des sons les plus graves et des plus aigus.

Les fichiers MP3 : Le format MP3 est un format audio très répandu sur le marché. Il est utilisé pour les échanges de fichiers par internet, pour les lecteurs MP3 et également dans le jeu vidéo. Le taux de compression des fichiers MP3 permet d’obtenir des fichiers dont la taille est divisée par 10 sans faire trop de concession sur la qualité sonore. Le format MP3 est soumis à un brevet.
Les fichiers OGG : Il s’agit fichier audio au format Ogg contenant des données audio compressées en Vorbis, l’un des codecs du projet Ogg. Le projet ogg est encadré par la fondation Xiph.org et vise à offrir à la communauté des formats et des codecs multimédia libres de droit, en open source et donc non soumis à brevet comme le MP3. Les fichiers .ogg compressés en Vorbis offrent des résultats comparables aux MP3.
Les fichiers Lossless : Il s’agit de fichiers audio compressés mais qui, à l’inverse du .mp3 ou du .ogg n’ont subit aucune perte d’information lors de la compression (lossless = sans perte). Ce format de compression permet d’obtenir des fichiers de 30 à 70 % plus petits sans aucune perte de qualité sonore. Le FLAC (Free Lossless Audio Codec), libre et open source, est l’un des codecs les plus répandus en matière de Lossless. La décompression d’un fichier FLAC permet d’obtenir une copie à l’identique des données audio.

En conclusion, même si le format audio final de votre projet doit être compressé pour faciliter son stockage ou son utilisation, il ne fait aucun doute que vous obtiendrez de bien meilleurs résultats en enregistrant, éditant et masterisant sous un format non compressé (wav, aiff) et en ne compressant que lorsque le son est prêt à l’emploi.

Musique des Monty Python’s Flying Circus

De Wolfe Music, célèbre producteur de musique d’illustration, d’effets sonores et de bruitages, qui fête en 2009 ses 100 ans, vient de sortir le CD des musiques de la série TV : Monty Python’s Flying Circus. Un must pour tous les fans de la série avec une remasterisation de 30 titres enregistrés entre 1969 et 1974.

musique Monty Python’s Flying Circus

En savoir plus sur Monty Python’s Flying Circus – The Infamous TV Soundtrack

Interview Sound Fishing Bruitages

La Vidéocast d’AmalgameZ est un magazine mensuel destiné aux artistes et amateurs passionnés de vidéo.

Au sommaire de la 4e émission de la saison 2, ne manquez par l’interview de Nicolas Dubois, le webmaster du site Sound Fishing Bruitages. A découvrir aussi l’interview d’une partie de la team de « Demi lune Production » qui vous parlera de « Code radamanthys alpha», leur tout dernier film. Ne manquez pas non plus, votre nouveau rendez-vous mensuel dans la videocast, un minisode des « Dissuaders » de la « Ten bucks productions »

A voir : la réalisation d’un bruitage de décapitation

Bruitage horreur – décapitation

Voici une rapide démonstration en vidéo, presque un tutoriel, de la réalisation d’un bruitage de décapitation, un must-have du bruitage de film d’horreur et du gore. Au menu : une salade, une paire de gants en caoutchouc et une tomate.

Cette vidéo a été réalisée par Totokor et MrKey de AmalgameZ lors de l’interview de Nicolas Dubois de Sound Fishing Bruitages.

Alimentation Phantom

Alimentation Phantom : il s’agit d’une alimentation fournissant un courant continu nécessaire au fonctionnement des micros possédant un circuit électronique et dépourvus d’alimentation interne, comme certains micros électrostatiques.
Les micros dynamiques (SM58, SM57, BETA57, BETA58…) ou les micros à ruban (Melodium 42 B) n’ont pas besoin d’une alimentation phantom pour fonctionner. Certains micros peuvent également fonctionner sur alimentation phantom ou sur piles (NT4 ou NTG2 de Rode).

L’alimentation phantom est généralement fournie par les consoles de mixages, les mixettes ou les enregistreurs numériques. Des modules externes et autonomes d’alimentation phantom sont également disponibles sur le marché (Rolls).
L’intérêt de l’alimentation phantom est qu’elle fournie une tension continue au microphone en utilisant le câble de modulation (celui par lequel circule le son) souvent un câble XLR, ce qui évite d’utiliser d’un câble supplémentaire pour l’alimentation.

On trouve différentes alimentations phantom. Elles se différencient par le voltage qu’elles transmettent : P-10V (-10V), P12 (+12V), P24 (+24V), P48 (+48V). L’alimentation P48 reste la plus répandue notamment parce qu’elle permet l’utilisation de longueurs de câble allant jusqu’à 100 mètres grâce à sa tension élevée.

scema de principe : alimentation phantom P48

Vu-mètre

Vu-mètre : un vu-mètre est un appareil de mesure permettant de visualiser le niveau d’entrée ou de sortie d’un son. C’est généralement grâce aux vu-mètres que l’on évalue si un niveau d’entrée ou de sortie risque de saturé ou d’endommager le matériel.

Les vu-mètre peuvent être à aiguille (systèmes analogiques), à led (diodes) ou digitaux :

vu-metre analogique

vu-metre diode - fostex fr2 le

digital peak master - vu-metre

Cri de Wilhelm

Avez-vous déjà entendu ce bruitage :

Vous ne savez pas ? Pourtant, il y a de fortes chances que ce bruitage soit déjà parvenu jusqu’à vos oreilles puisque c’est l’un des bruitages les plus utilisés du cinéma. Il apparaît dans plus de 150 films depuis les années 50. Ce son est devenu une sorte de private joke entre sound designers, monteurs et réalisateurs. Voici l’histoire de ce bruitage appelé le cri de Wilhelm.

En 1951, pour les besoins du film Distant Drum, on procède en post-production à l’enregistrement d’une série de 6 cris afin d’illustrer une scène où un homme se fait dévorer par des alligators. Après le film, le bruitage est archivé dans les collections de bruitages de la Warner et sera réutilisé dans différents films, uniquement de la Warner. Ce bruitage ne sera jamais ajouté à une librairie commerciale.
Dans les années 70, Ben Burtt, le sound designer des Star Wars (entre autre) remarque que ce son intervient dans différentes productions. Lors de la réalisation des effets sonores de Star Wars (1977), il a l’occasion de fouiller les collections de bruitages de la Warner et découvre l’enregistrement original. Il décide de l’adopter comme une sorte de signature sonore et l’intègre à ces différents films. Relayé par Richard Anderson puis par les monteurs de Skywalker Sound, le cri de Wilhelm commence à apparaître dans des grosses productions comme les Star Wars, les Indiana Jones, Toy Story, … suscitant un véritable pool de fans.

Beaucoup de monteurs son se sont lancés comme défit d’intégrer le cri de Wilhelm à leur bande son. Le bruitage apparaît aujourd’hui dans plus de 150 films ainsi que dans des jeux vidéo et à la télévision. Une brève sélection des films les plus récents et connus est dressée en fin de post.
L’intérêt du fan Ben Burtt pour ce bruitage le conduisit nécessairement à rechercher l’auteur de ce cri. Après de multiples recherches, il finit par découvrir la liste des acteurs présents lors des séances de bruitage. Un homme semble tout désigné pour être l’auteur du cri de Wilhelm, Sheb Wooley, même si rien ne permet de vraiment confirmer sa paternité. Musicien et acteur de western, Sheb Wooley est mort en 2003 à l’âge de 82 ans. Ben Burtt jura de ne plus utiliser ce bruitage dans ses films.

Quelques films où apparaît le cri de Wilhelm :
Star Wars: Episode I – La Menace Fantôme (1999) / Star Wars: Episode II – L’attaque des Clones (2002) / Star Wars: Episode III – La revanche des Sith (2005) / Star Wars : Episode IV (1977) / Star Wars : Episode V – L’empire contre attaque (1980) / Star Wars: Episode VI – Le Retour du Jedi (1983) / Star Wars: Episode VI – Le Retour du Jedi (Special Edition) (1997) – Les Aventuriers de l’Arche Perdue (1981) / Indiana Jones et le Temple Maudit (1984) / Indiana Jones et la dernière croisade (1989) – Distant Drums (1951) / Hollywood Boulevard (1976) / Poltergeist (1982) / Spaceballs (1987) / Willow (1988) / Gremlins 2 (1990) / La Belle et la Bête (1991) / Batman Returns (1992) / Aladdin (1992) / Reservoir Dogs (1992) / Toy Story (1995) / Die Hard (1995) / Hercules (1997) / Le 5e Élément (1997) / La Petite Sirène II / La Planète des Singes (2001) / Star Trek: The Motion Picture (2001) / Spider-man (2002) / Peter Pan (2003) / The Animatrix: Matriculated (2003) / Pirates des Caraïbes (2003) / Kill Bill: Vol. 1 (2003) / Le Seigneur des Anneaux (2002) / Le Seigneur des Anneaux (2003) / Taxi (2004) / Sin City (2005) / The Ring Two (2005) / Madagascar (2005) / Les 4 fantastiques (2005) / Wallace & Gromit (2005) / King Kong (2005) / X-Men (2006) / Cars (2006) / Shrek 3 (2007) / Transformers (2007) / Seuls Two (2008)

Pour voir quelques extraits de film où apparaît le cri de Wilhelm