Conservation enregistrements sonores anciens

The Library of Congress (US) est particulièrement engagée depuis plus de 10 ans dans une démarche de conservation des enregistrements anciens. Elle propose aujourd’hui, via son National Jukebox un accès en streaming gratuit à de nombreux enregistrements qu’elle a numérisés.

Plus de 10000 disques 78 tours du début du siècle dernier sont ainsi passés entre les mains de l’équipe Packard Campus for Audio Visual Conservation.
Il s’agit de disques anciens (1901-1925) provenant de la Victor Talking Machine Compagny rendue célèbre par le fameux chien qui écoute « La Voix de son Maître ». Le long et minutieux procédé de numérisation des disques est notamment présenté en images.

Les enregistrements numérisés disponibles en écoute sont classés par genre offrant ainsi un panorama musical et vocal du début du siècle : musique classique, musique ethnique, musique populaire, musique et discours religieux et des enregistrements vocaux (discours, lecture, théâtre…).
Le site de la Library of Congress permet également de découvrir de nombreuses autres collections d’enregistrements anciens comme notamment la collection de The American Folklife Center.

Poursuivre la découverte de l’univers des enregistrements anciens avec la numérisation d’un enregistrement très ancien de Bismarck ou de l’un des tous premiers enregistrements de Big Ben.

La semaine du son 2010

semaine du sonPour tous les techniciens du son, les amoureux des ambiances sonores et des bruitages, la semaine du son se déroulera en France du 12 au 24 janvier 2010. A la fois sur Paris et en région, de nombreuses conférences-débats seront organisés autour du son, de ses techniques, de ses nuisances, du son et de la voix au cinéma …

Pour plus de renseignement : lasemaineduson.org

Durée d’un CD – Compact Disc

compact disc - CD

La durée maximale d’un Compact Disc est de 74 minutes et 33 secondes, une durée qui n’est pas due au hasard, pas plus qu’à diverses contraintes techniques mais bien plus à Ludwig Von Beethoven ! ???

La petite anecdote veut que, à l’époque des balbutiements du CD (tout début 80’s), Sony et Philips ont travaillé conjointement au développement de ce nouveau média. Les premiers prototypes de CD proposés par Philips mesuraient 11,5cm et étaient d’une durée de 60 minutes, des caractéristiques identiques aux cassettes de l’époque. Sony, qui comptait beaucoup sur la numérisation des œuvres de musique classique s’est néanmoins assuré auprès de Herbert Von Karajan que toutes les œuvres de musique classique entraient dans ce format, ce qu’il confirma pour 95% des œuvres classiques mais pas pour la 9e Symphonie de Beethoven qui durait quelques minutes de plus.

Il est alors devenu impensable de couper une telle œuvre si bien que Sony insista pour que la taille et la durée d’un CD soient augmentées. Les recherches ont trouvé une interprétation de la 9e Symphonie, dirigée par Wilhelm Furtwängler, dont la durée était de 74 minutes et 33 secondes. C’est ainsi que dans les spécifications du Redbook paru en 1980, qui dresse les caractéristiques techniques standards de ce que devront être les Compact Discs, la durée maximale d’un CD a été portée à 74 minutes et 33 secondes pour un diamètre de 12cm.

Exposition ludique sur les sons

expo sonsDu Lundi 18 Janvier 2010 au Samedi 20 Février 2010 se tiendra à Noisy le Grand une « Exposition Ludique sur les Sons« , une exposition sonore intéractive.
Y seront rassemblées des installations et des sculptures musicales qui proposent à chacun une expérience concrète, dynamique et ludique. Avec les «Tubulophones» vous rentrerez dans un bosquet enchanté d’arbres sonores tactiles. Touchez-les et écoutez leurs réactions : du bout des doigts ou à pleines mains, vous modulerez leurs sonorités. Les «Moulins à paroles» qui parlent quand on les fait tourner… Peut-on mouliner le langage ? Des informations, des slogans, des poèmes arrivent à nos oreilles et se dissipent… Où nous entrainent toutes ces paroles ? Une exposition qui vous invite à un joyeux mélange entre arts plastiques, musique, technologie et créativité participative.

Sans doute une source d’idées pour de nouveaux bruitages !!!

Exposition ludique sur les sons
Espace Michel Simon
36 rue de la République
93160 NOISY-LE-GRAND
tel : 01 49 31 02 02

Les formats de fichier audio

waveform

Les fichiers audio, aussi appelés fichiers son, renferment toutes les informations issues d’une conversion A/D (analogique vers digital ou numérique)  ou de la génération directement en numérique d’un son. Ces fichiers, qu’aujourd’hui tout le monde connait et emploie, peuvent prendre différents formats dont voici les principaux.

Les fichiers audio professionnels : Dans le monde professionnel du son, on trouve principalement 3 formats de fichier qui ont en commun l’utilisation d’un signal PCM non compressé (Pulse-Code Modulation) qui délivre le maximum de qualité audio. Ces fichiers sont donc ceux qui présentent la meilleure qualité d’encodage et de restitution en contrepartie de fichiers dont la taille est parfois très grande et d’un besoin de ressources importantes pour les utiliser.

Les fichiers .aiff : Audio Interexchange File Format, il s’agit d’un format audio développé par Apple.
Les fichiers .wav : Waveform Audio Format, il s’agit d’un format audio développé par Microsoft.
Les fichiers .bwf : Broadcast Wave Format, il s’agit d’un format audio créé par l’European Broadcast Union. Il s’agit d’une nouvelle génération de fichier .wav qui est aujourd’hui considéré comme le nouveau standard de l’industrie en matière de fichier audio professionnel. Les fichiers .bwf sont des fichiers .wav auxquels sont ajoutés des « chunks » contenant diverses informations comme le nom, une description, le timecode, les fichiers liés… Ces fichiers peuvent être lus comme tout fichier .wav.

Les fichiers audio compressés : L’action de compresser un fichier audio (mais également vidéo ou photo) permet de réduire la taille d’un fichier initial pour le rendre plus facilement utilisable pour certaines applications (échange par internet, sonorisation de site, …). Les fichiers de plus petites tailles renferment moins d’informations et de ce fait consomment à la fois moins d’espace de stockage et moins de ressources lors de leur utilisation. Toutefois le gain de place et de ressource se fait au détriment de la qualité du son. Pour réduire la taille des fichiers son il est en effet nécessaire de supprimer ou résumer une partie des informations contenues dans le fichier. Il en résulte une restitution beaucoup moins fidèle du son original. Même si beaucoup de personnes ne perçoivent pas de différence à l’écoute d’un wav ou d’un MP3, une oreille avertie entend immédiatement l’absence de certaines fréquences se traduisant par moins de brillance, de rondeur ou de chaleur et éventuellement l’ajout d’un bruit parasite. La compression agit notamment sur la bande passante, c’est à dire qu’elle réduit la bande de fréquences du son, en d’autres termes, elle supprime une partie des sons les plus graves et des plus aigus.

Les fichiers MP3 : Le format MP3 est un format audio très répandu sur le marché. Il est utilisé pour les échanges de fichiers par internet, pour les lecteurs MP3 et également dans le jeu vidéo. Le taux de compression des fichiers MP3 permet d’obtenir des fichiers dont la taille est divisée par 10 sans faire trop de concession sur la qualité sonore. Le format MP3 est soumis à un brevet.
Les fichiers OGG : Il s’agit fichier audio au format Ogg contenant des données audio compressées en Vorbis, l’un des codecs du projet Ogg. Le projet ogg est encadré par la fondation Xiph.org et vise à offrir à la communauté des formats et des codecs multimédia libres de droit, en open source et donc non soumis à brevet comme le MP3. Les fichiers .ogg compressés en Vorbis offrent des résultats comparables aux MP3.
Les fichiers Lossless : Il s’agit de fichiers audio compressés mais qui, à l’inverse du .mp3 ou du .ogg n’ont subit aucune perte d’information lors de la compression (lossless = sans perte). Ce format de compression permet d’obtenir des fichiers de 30 à 70 % plus petits sans aucune perte de qualité sonore. Le FLAC (Free Lossless Audio Codec), libre et open source, est l’un des codecs les plus répandus en matière de Lossless. La décompression d’un fichier FLAC permet d’obtenir une copie à l’identique des données audio.

En conclusion, même si le format audio final de votre projet doit être compressé pour faciliter son stockage ou son utilisation, il ne fait aucun doute que vous obtiendrez de bien meilleurs résultats en enregistrant, éditant et masterisant sous un format non compressé (wav, aiff) et en ne compressant que lorsque le son est prêt à l’emploi.

Jacques Tati

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Du 8 avril au 2 août 2009, à la Cinémathèque Française, une exposition lui est consacrée :  » Jacques Tati, 2 temps, 3 mouvements. »Une exposition faite de surprises visuelles et sonores.

A cette occasion, rappelons que depuis septembre 2008, un coffret de 2 cd, Tati sonorama, Naïve, compile toutes les musiques composées pour les films de J.Tati. Avec un livret de 72 pages, comprenant entre autre, une analyse de l’utilisation de la musique et du son dans l’oeuvre de J.Tati.

Télérama titrait dans un article  du numéro 3093, Tati, ingénieux du son, car le cinéaste accordait un soin extrême au son en général. Au point que Buster Keaton lui ait demandé de sonoriser ses films (muets). Pour l’anecdocte, Tati a refusé.

Le son s’exp(l)ose.

Son explose

Du 13 février au 12 avril 2009: le son s’exp(l)ose.

Exposition ouverte du lundi au vendredi de 9h à 19h
Samedi et dimanche de 11h à 19h
127-129 rue Saint-Martin-75004 Paris,
M°: Châtelet-les-Halles, Rambuteau

Lieu : Centre Wallonie-Bruxelles – 127-129 rue Saint-Martin-75004

ParisCommissariat artistique : Philippe Franck (Transcultures/ City Sonics)

Production : Centre Wallonie-Bruxelles en collaboration avec Transcultures/City Sonics

Immersion totale dans des univers sensoriels où l’on perçoit toutes les dimensions du son et du bruitage.Les oeuvres sont réalisées par des jeunes artistes travaillant en Communauté Wallonie-Bruxelles et issus d’horizons différents : musique, arts plastiques, design, création numérique…

La sélection regroupe des oeuvres présentées et produites dans le cadre du Festival des arts sonores de la Communauté Wallonie-Bruxelles, City Sonics,qui a lieu chaque été depuis 2003 dans la ville de Mons.

 » des oreilles pour voir ». Stéphane Kozik. Un parcours où l’on déambule, casque sur les oreilles, sur un tapis truffé de capteurs.

« dôme ». Stéphanie Kerckaert, Julien Poidevin. Pieds nus, on pénètre sous un dôme et on s’allonge sur un matelas mou, très mou équipé de petits hauts parleurs.

« monster happy tapes ». Colin Ponthot.Un saule pleureur fait de fines bandes magnétiques et de têtes de lecture, plus vous en jouez, plus le son se complexifie.

Oeuvres de Stéphane Kozik, Stéphanie Kerckaert & Julien Poidevin, Colin Ponthot/Impala Utopia, Perrine Joveniaux, Paradise Now & Christophe Bailleau, Eric Van Osselaer.
Projections de Christophe Bailleau + Julie Maréchal + Paradise Now, Bobvan, The Aktivist & Natalia De Mello…

L’art des bruits

 L’art des Bruits de Luigi Russolo

L’art des bruits

Ce livre un petit manifeste futuriste de 1913 (!!) destiné à révolutionner le son et la musique.
Pour la petite histoire, Luigi Russolo, l’auteur, est né à Venise en 1885. Membre du mouvement futuriste, il consacra une partie de sa vie à la peinture, avant d’entreprendre de révolutionner la musique. Il invente alors de nouveaux instruments qu’il nomme des intonorumori. En avril 1914, il donne son premier concert, accompagné de 18 bruiteurs, ce qui a pour résultat de déclencher une émeute. Il se produit ensuite à Londres et à Paris, où Stravinski, Ravel et Honegger viennent l’écouter. Il poursuit ses recherches et crée successivement le rumarmonio, sorte d’harmonium que Varèse présente en 1929, ou encore le piano enharmonique ou le « Russolo-phone ». Il meurt en 1947.
Peu connu de son vivant, Russolo est aujourd’hui considéré comme le précurseur de la musique électronique. Des musiciens comme John Cage, Pierre Schaefer ou Pierre Henry lui ont notamment rendu hommage.

40 pages – Editeur : Allia (2003) – Langue : Français
ISBN-10: 2844851142 – ISBN-13: 978-2844851147

Bruits et sons dans notre histoire

Bruits et sons dans notre histoire : essais sur la reconstitution du paysage sonore de Jean-Pierre Gutton

bruits et sons dans notre histoire

Présentation du livre par l’éditeur : Nos ancêtres du Moyen Age ou des Temps modernes vivaient dans un environnement souvent bruyant et dans lequel les formes de communication orale avaient, pour le plus grand nombre, une autre importance que celles de l’écrit. Les cloches rythmaient bien des activités ; les pouvoirs faisaient connaître leurs décisions par des  » crieurs  » ; charivaris, rumeurs, invectives publiques étaient les vecteurs d’une justice populaire redoutée. L’effort d’acculturation que la monarchie et les Églises conduisent pour  » policer  » sujets et fidèles tend à maîtriser bruits et sons. Le paysage sonore résulte donc de considérations autant spirituelles et sociales que matérielles. Les années 1750 commencent à découvrir intimité et acoustique, mais c’est évidemment le siècle suivant qui apportera les bouleversements les plus importants : révolution industrielle, multiplication des moyens d’information, premiers instruments de conservation et de reproduction des sons. Notre temps est confronté au fléau du bruit et aux questions, techniques et politiques, posées par sa nécessaire maîtrise. L’histoire des aspects sonores du passé, pour difficile qu’elle soit, est indispensable à la compréhension de la sensibilité de nos pères comme à celle de la nôtre.

184 pages – Editeur : Presses universitaires de France – PUF (2000) – Langue : Français
ISBN-10: 2130508642 – ISBN-13: 978-2130508649

Le Son

 Le Son de Michel Chion

Le son

Avec Le Son, Michel Chion propose à la fois un texte-bilan et un essai prospectif. Etat des lieux sur des disciplines, comme l’acoustique, la musique… ce livre invite le lecteur à une investigation du sonore dans notre vie quotidienne mais aussi dans la littérature, la musique, le cinéma. Il présente également un historique des mutations que le son a connues avec le téléphone et le phonographe, et enfin expose une réflexion critique sur le retard de la théorie à intégrer ces bouleversements. Prolongeant la démarche de Pierre Schaeffer, qui a permis de penser et de décrire les sons comme des objets, mais prenant en compte les contradictions et les résistances qu’engendre une telle démarche, l’ouvrage esquisse le programme d’une discipline nouvelle nommée acoulogie. Dans cette discipline, le son n’y est plus seulement le symbole d’une harmonie perdue ou d’un  » continent noir  » de la perception, mais aussi un objet culturel à construire par des techniques d’écoute et par une exigence de nomination. Exigence dont les poètes ont donné les plus beaux exemples.

342 pages – Editeur : Armand Colin (2004) – Langue : Français
ISBN-10: 2200341032 – ISBN-13: 978-2200341039