La musique et le son immersif

Réservé jusqu’alors au domaine du bruitage et des ambiances sonores utilisés pour les expériences de réalité virtuelle, le son immersif ou son à 360° envahit maintenant la musique. Six albums de David Bowie viennent d’être remixés à 360° pour plonger l’auditeur au cœur de la séance d’enregistrement. Une expérience immersive déroutante dans un premier temps tant elle enveloppe mais dont on ne pourra bientôt plus se passer. Deux éditeurs seulement proposent, via les plates-formes de streaming, de la musique à 360°, Sony et Apple. Avec Sony, vous pourrez profiter de l’expérience immersive avec n’importe quel casque audio. Pour Apple en revanche, il faudra une nouvelle fois mettre la main à la poche et acquérir le matériel spécifique.
Utilisateurs et producteurs de bruitages et ambiances sonores à 360° depuis longtemps, nous regrettons toutefois que ces éditeurs laissent de coté ce qui fait selon nous l’intérêt du format à 360°, à savoir la possibilité d’évoluer à l’intérieur de la sphère sonore, de la faire tourner pour se focaliser sur certaines directions. Espérons que la musique immersive évoluera en ce sens et ne se limitera pas à de simples mixages en stéréo binaurale.

Habillage sonore : le Stinger

Un Stinger est un élément d’habillage sonore prenant la forme d’un morceau de musique de quelques secondes qui se distingue d’une boucle ou d’un bed en ce qu’il possède un début, un milieu et une fin.
A la différence d’une boucle qui est prévue pour être jouée indéfiniment sans qu’il y ait de relâchement au moment de la reprise de la boucle, donc sans début et sans fin, le stinger est créé avec un début et une fin marqués, il n’est pas prévu pour boucler. Il caractérise un moment en soi.
Les stingers sont notamment très utilisés dans les séries télévisées. Ils servent à marquer une transition entre deux scènes, deux chapitres ou à habiller l’image lors de changement de lieux.

Sound 4 Museum

 logo sound 4 museum

Parce que nous aimons lorsque les bruitages s’infiltrent là où ils n’existaient pas auparavant, nous souhaitons présenter l’initiative pleine de bruitages de Sound 4 Museum, un service de création de bandes sonores pour les musées, collectivités et tous les acteurs de la culture.

Ce partenariat entre deux artistes/techniciens passionnés propose des prestations liées au son : vente et enregistrement de bruitages et ambiances sonores, reconstitutions et illustrations sonores d’évènements, lieux ou objets, création de musique d’illustration …

Leur idée est que le son peut faciliter l’immersion et la compréhension, tout comme il peut aider à faire vivre ou revivre des objets ou des évènements. Ils s’adressent donc aux institutions et aux producteurs d’audioguide et veulent proposer la matière première sonore (bruitage et musique) qui illustrera leurs collections.

Pour en savoir plus : www.sound4museum.com

La SACEM relance les fonds d’aide à la musique originale pour l’audiovisuel

musique d’illustration pour l’audiovisuel
L’information est parue dans la dernière Lettre des sociétaires de la SACEM, l’organisme a décidé d’aider de nouveau le financement de la musique d’illustration originale à destination de fictions et de documentaires. Au maximum, l’aide de la SACEM peut représenter jusqu’à 50% de l’investissement cumulé du producteur audiovisuel et de l’éditeur; Les dossiers soumis à différents critères d’éligibilité, peuvent d’ores et déjà être déposés.
Voilà de quoi donner un peu d’air frais à la musique d’illustration originale !

Pour en savoir plus : www.sacem

MIDI

MIDI : Fondé au début des années 80 par David Smith, le Musical Instrument Digital Interface est un protocole destiné à permettre la communication et la synchronisation entre un ou plusieurs ordinateurs et un équipement musical.
Le principe : aucun signal audio n’est transmis par les câbles midi (câble 5 broches DIN – mais aussi USB et firewire). Ne circulent dans ces câbles que des messages digitaux composés de 1 et de 0.
Les équipements et interfaces MIDI permettent ainsi de connecter un synthétiseur (clavier maître), une boite à rythme, une batterie électronique, … à une station de travail audio-digitale (DAW) et d’utiliser des banques de sons internes à l’ordinateur pour les reproduire et les moduler.
En appuyant sur une touche du synthétiseur, vous n’envoyez pas un son à l’ordinateur mais une série d’informations (hauteur de note, vélocité, attaque, durée …). C’est l’ordinateur qui se charge de « produire » le son en utilisant un son de référence stocké en mémoire et sur lequel il applique les variables transmises par le message MIDI (hauteur, vélocité …). Le résultat est une performance sonnant comme vivante, jouée, non mécanique mais sur un instrument digital aussi appelé instrument virtuel.

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Pour en savoir plus sur le protocole MIDI.

Jacques Tati

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Du 8 avril au 2 août 2009, à la Cinémathèque Française, une exposition lui est consacrée :  » Jacques Tati, 2 temps, 3 mouvements. »Une exposition faite de surprises visuelles et sonores.

A cette occasion, rappelons que depuis septembre 2008, un coffret de 2 cd, Tati sonorama, Naïve, compile toutes les musiques composées pour les films de J.Tati. Avec un livret de 72 pages, comprenant entre autre, une analyse de l’utilisation de la musique et du son dans l’oeuvre de J.Tati.

Télérama titrait dans un article  du numéro 3093, Tati, ingénieux du son, car le cinéaste accordait un soin extrême au son en général. Au point que Buster Keaton lui ait demandé de sonoriser ses films (muets). Pour l’anecdocte, Tati a refusé.

Musique des Monty Python’s Flying Circus

De Wolfe Music, célèbre producteur de musique d’illustration, d’effets sonores et de bruitages, qui fête en 2009 ses 100 ans, vient de sortir le CD des musiques de la série TV : Monty Python’s Flying Circus. Un must pour tous les fans de la série avec une remasterisation de 30 titres enregistrés entre 1969 et 1974.

musique Monty Python’s Flying Circus

En savoir plus sur Monty Python’s Flying Circus – The Infamous TV Soundtrack

Video Game Live

Le 18 décembre s’est tenu au Palais des Congrès à Paris le premier VGL, Video Game Live, une expérience d’un nouveau genre mêlant l’ambiance d’un concert rock, à la sensibilité d’un orchestre symphonique et à la projection sur grand écran d’images des plus célèbres jeux vidéos de tous les temps.
Sur le principe de la nuit des publivores ou des dessins animés de notre enfance, voici donc une soirée dédiée à la musique des jeux vidéos qui ont marqué l’histoire numérique. Les bandes originales des jeux cultes comme Kingdom Hearts, Warcraft, Myst, Medal of Honor, Civilization IV, Tetris, God of War, Advent Rising, Tron, Halo, Castlevania sont interprétées par l’Orchestre National de Slovaquie, le Star Pop Orchestra et le Crouch End Festival Chorus. Le pianiste Martin Leung accompagne également l’orchestre. L’orchestre joue live alors que les images défiles sur l’écran. Épreuve de synchronisation live réussie, la preuve en image :

Le tout est orchestré par des vétérans et composieurs de musiques de jeux mondialement connus, Jack Wall (Myst IV, Mass Effect, …) et Tommy Tallarico (Earthworm Jim, Prince of Persia, …). Pour accompagner l’évènement, EMI Classics propose l’album Video Games Live – Greatest Hits, volume one.  Ce show a déjà fait plus de 600 000 spectateurs partout dans le monde.

Trailer Space Conquer

Playnitude, le spécialiste des jeux de stratégie, gestion, management en ligne annonce pour février 2009 la sortie de son nouveau jeu par navigateur internet SpaceConquer. SpaceConquer est un jeu de conquête spatiale en ligne.

La musique d’illustration du trailer a été réalisée à l’image par Sound Fishing Bruitages.

Son diégétique et son extradiégétique

Dans l’univers sonore cinématographique on distingue généralement deux types de son :

– le son diégétique : il désigne tous les sons faisant partie de l’action, c’est à dire tous les sons qui peuvent être entendus par les personnages du film. Le bruitage qui accompagne l’image d’une voiture percutant un arbre, même s’il est ajouté en studio après le tournage, est un son diégétique.

– le son extradiégétique : il désigne tous les sons qui ne font pas partie de l’action, c’est à dire tous les sons que les personnages du film ne peuvent pas entendre comme par exemple la musique d’illustration ou une voix-off qui peuvent être ajoutées en post-production.

Au tout début du cinéma, lorsqu’il n’était encore que muet, on avait l’habitude de recourir à un pianiste pendant la projection. Le son du cinéma de l’époque était donc entièrement extradiégétique puisque essentiellement composé d’une musique que les personnages du film ne pouvaient entendre.

Avec le cinéma parlant et sonore (1927), il a été possible d’intégré un autre type de sons, des sons correspondant à l’action des images : la voix synchronisée (ou doublage post-synchronisé) et les bruitages.  Le son diégétique était né.

Avec l’évolution du cinéma, les conventions ne sont pourtant pas restées aussi tranchées. La créativité artistique a incité de nombreux réalisateurs à introduire une confusion entre ces deux mondes sonores, créant ainsi une ambiguïté entre les situations, les lieux, les époques, le son et les images, le public et les acteurs. La voix intérieure qui suit l’action mais que les personnages du film ne peuvent entendre ou le glissement d’une musique extradiégétique (la musique d’ambiance dont le public est le seul à avoir connaissance) à la même musique mais cette fois diégétique (musique sur laquelle dansent les personnages du film) en sont deux exemples.