Silence on bruite

Silence, on bruite de André Naudin

Silence, on bruite

Présentation du livre par l’éditeur : Le cinéma est un fabricant de rêves, c’est un grand tricheur. On y tue sans mourir, les acteurs parlent d’amour sans s’aimer, on y hurle sans souffrance, ceux qui vous font rire ont le cœur triste, le maquillage dissimule les laideurs, etc. L’empereur de la triche c’est le bruiteur. C’est un magicien, il regarde l’écran et recrée des faux bruitages qui feront plus vrai que des vrais bruits. Cet ouvrage vous fait rentrer dans l’univers de ce métier étonnant, avec André Naudin qui a réalisé les bruitages plus de 1000 films et qui est le meilleur des mystificateurs.

224 pages – Editeur : Dixit (2000) – Langue : Français
ISBN-10: 2844810179 – ISBN-13: 978-2844810175

Vanessa Theme Ament

Vanessa Theme Ament : Foley Artist (bruiteur) depuis plus de 25 ans, cette femme travaille également sur le montage son et l’Automated Dialogue Replacement. Elle est aussi auteur/interprète de chansons. Pendant les 80’s et 90’s elle dirige sa propre société de bruitages et publie la MovieSound Newsletter. Elle continue aujourd’hui à travailler comme bruiteur en plus de sa charge d’enseignement à l’université. Elle a réalisé les bruitages de plus de 150 films, ce qui lui a vallu 3 Awards, Golden Reel Certificates for Foley, pour les films The Dollmaker (1984), Predator (1987) et Die Hard (1988), et de nombreuses nominations. Elle est l’auteur de The Foley Grail

Consulter la filmographie de Vanessa Theme Ament

Sound design donjon

Certains sons n’existent plus, il est donc nécessaire de les reconstituer et d’être inventif pour trouver l’objet et le traitement du son qui permettront de reconstituer le bruitage voulu. David Sonnenschein propose un exemple de sound design de donjon réalisé à partir d’un bruitage de taille crayon : pitch + stretch et le bruitage de taille crayon devient un bruitage de craquement de donjon.

The Foley Grail

The Foley Grail: The Art of Performing Sound for Film, Games, and Animation de Vanessa Theme Ament

Foley Grail : guide des bruitages

A travers ce livre consacré aux bruitages, Vanessa Theme Ament lève les secrets bien gardés de nombreux bruiteurs en dévoilant ce qui se cache derrière les scènes du cinéma. Un livre pour apprendre à créer des effets sonores, des bruitages comme ceux du cinéma, de la télévision ou des jeux vidéos. Elle nous expose un chapelet de techniques de bruitage illustrées par de nombreux foley artists. Le livre est accompagné d’un DVD montrant différents bruiteurs en action.

Sortie prévue le 20 février 2009.

216 pages -Publisher : Focal Press (2009) – Langue : anglais
ISBN-10: 0240811259 – ISBN-13:978-0240811253

Walla

Walla : Walla est un terme de l’industrie du cinéma américain désignant un bruitage ou une ambiance de personnes en train de discuter sans qu’aucun mot ni émotion ne soit perceptible ou intelligible. Les bruitages walla sont souvent réalisés en post-production par un groupe d’acteurs appelé walla group.
L’origine de l’étrange nom de ce type de bruitages remonte aux premières utilisations radiophoniques où l’on a découvert que lorsque plusieurs personnes répétaient inlassablement le mot « walla » cela suffisait pour créer l’illusion d’une discussion entre plusieurs personnes. Le principe demeure encore aujourd’hui même si la technique a considérablement évoluée.
Reflet des particularités linguistiques propres à chaque langue, le terme walla trouve des équivalences dans le monde entier : rhubarb en Grande-Bretagne, rhabarber en Allemagne ou encore rabarber pour les néerlandophones.

Exemple d’une ambiance réalisée avec un walla (merci à Sound Fishing Bruitages)

Bruitages walla

Les instruments bruiteurs 5

Les sifflets d’escargot :escargot.jpg

Il est possible de fabriquer des sifflets sommaires avec un grand nombre de matériaux de base différents. Voici deux exemples :

Les sifflets de cupules de gland. En tenir une bien serrée entre l’index et le majeur, poing fermé, la partie convexe vers le bas. Souffler entre les doigts, assez fort, pour obtenir un son suraigü et puissant.

Les sifflets d’escargot. Ils utilisent le principe de la flûte de pan: pour l’escargot, creuser un petit trou (diamètre 2 mm, avec un couteau ou en frottant sur une pierre) sur sa surface la plus large. Boucher l’orifice principal avec le pouce, souffler dans le trou que vous venez de creuser.

Les instruments bruiteurs 4

lierre-feuille2.jpg

Les sifflets d’herbe, le sifflet de lierre, le bruiteur de lierre:

Les sifflets d’herbe

Choisissez des limbes de graminées, pas trop rigides sinon le son ne sortira pas, pas trop tendres sinon la feuille cassera avant de sonner.

Une méthode consiste tout simplement à tenir l’herbe horizontale, entre les pouces et les index de chaque main. Laissez libre entre 1 et 2 centimètres de longueur d’herbe, tendez la un peu mais pas trop pour ne pas qu’elle se brise. Placez l’herbe entre les lèvres et soufflez.

Il est très facile de moduler, tout simplement en tendant plus ou moins l’herbe, en rapprochant plus ou moins les doigts. Avec un peu d’habitude, vous réussirez à faire quelques jolis bruitages.

Le sifflet de lierre

Ca marche avec tout, mais le top du top en terme de performance de bruitage, c’est la feuille de lierre. Elle est à la fois épaisse et solide. Son épaisseur lui donne du poids et permet donc de produire facilement des notes beaucoup plus graves que les herbes, sa solidité lui permet de produire des notes aigües.

Choisissez une feuille de grande taille si possible, présentant un rebord rectiligne sur au moins 3 cm .  Pour sortir le son, appliquez la méthode « herbe horizontale entre les doigts » décrite ci-dessus. Dès que vous avez le son, entraînez-vous à moduler en tirant plus ou moins fort, vous verrez que vous arriverez rapidement à maîtriser la bonne traction pour produire les sons de votre choix.

Le bruiteur de lierre

Variante du sifflet de lierre : pliez la feuille en deux, côté brillant à l’intérieur, en suivant la nervure centrale. Appuyez bien la pliure pour que la feuille reste naturellement pliée. Repérer comme précédemment une section à peu près droite de votre bordure, saisissez la entre le pouce et l’index des deux mains à une distance d’environ 3 cm. Soufflez sur cette bordure, les lèvre l’effleurant. L’air va s’engouffrer entre les deux membranes et produire très facilement un son qui peut être très puissant, genre « coq enroué ».

Jack Foley, pionnier du bruitage

Jack Foley (1891-1967) est certainement l’un des bruiteurs les plus connus principalement parce que son nom désigne depuis les années 50, chez les anglo-saxons, les bruitages réalisés en post-production.

Pour la petite histoire, Jack Foley travaillait pour Universal notamment en tant que responsable de la réalisation des bruitages du film Smuggler’s Island. Différentes scènes de ce film faisaient appel à des sons de barques (les acteurs devant traverser un lac à plusieurs reprises). Jack Foley, dans le but de gagner du temps sur l’édition des sons, décida de jouer ces scènes en studio et d’enregistrer « one shot » les bruitages directement synchronisés avec les images qui étaient projetées sur un écran. Le résultat est apparu si efficace que la technique a rapidement été associée à son nom.

Robert Mott précise toutefois que Jack Foley n’a pas inventé la technique de réalisation des bruitages synchronisés, son nom lui a simplement été associé. Avant cela la technique existait déjà, on désignait par effets synchronisés les bruitages qui avaient besoin d’être ajoutés à un film. Chez Paramount Pictures, par exemple, le terme employé pour ces bruitages était make and sync.

Il a néanmoins travaillé en tant que Foley Artist (bruiteur) sur de nombreux films parmi lesquels Spartacus (1960), Dracula (1931), Show Boat (1929), The Phantom of the Opera (1925) ce qui lui a valu différents Awards.

Jack Foley pionnier du bruitage

Jack Foley