Bruitages et musique à la Maison de la Radio

La Maison de la Radio organise un atelier familial à destination des touts-petits : Bruit’Âges, Violons et petits Poly’Sons, un voyage des sons et des sens. Deux violonistes de l’Orchestre National de France et une bruiteuse composent des paysages où les bruitages et la musique s’entremêlent, sur des œuvres de Leclair, Satie, Ravel, Bartók, Bach… Une aventure créative et ludique pour faire vibrer les tout-petits !

Les prochaines sessions auront lieu en mars et avril 2023. Elles s’adressent aux enfants dès 3 mois.

Banques de sons en faveur de l’Unicef

SF_LABS2015_EASTER3Spitfire, éditeur de banques de sons, vient de publier une série de banques de sons gratuites que l’on peut acquérir en échange d’un don (minimum 2£) à l’Unicef. Parmi les instruments virtuels disponibles : des sons effrayants réalisés avec une guitare nylon, des sons de cage à hamster ou d’un évier en inox, une boite à musique, une cloche extra-terrestre ou encore un ventilateur. Ces banques de sons sont utilisables sous Kontakt 4 et 5. A votre bon cœur …

Machine Humaine

bruitages machine humaine

Les bruitages peuvent servir à d’autres choses que la sonorisation de films, animations ou de jeux. Machine Humaine est un projet musical et vidéo qui utilise les bruitages comme base sonore, comme une matière première malléable. Pour présenter ce projet de performance audiovisuelle, auquel Sound Fishing Bruitages s’est associé, voici une interview de Fabrice l’un des membres de Machine Humaine :

Pouvez-vous nous présenter votre projet « Machine-Humaine » ?
J’ai travaillé un temps dans l’industrie, plus exactement dans la construction navale et industrielle et j’étais fasciné par le gigantisme, le bruit ambiant et surtout la rythmique des machines (je suis batteur et percussionniste). J’allais trainer dans les ateliers pour voir les machines en action. Cette fascination ne m’a pas quitté et je me suis aperçu que beaucoup de personnes ressentaient les mêmes choses que moi, même sans connaître l’industrie « de l’intérieur ».

Ensuite est venue une réflexion sur notre rapport avec les machines et la dualité liberté/asservissement qu’elles nous imposent, par exemple : je suis derrière mon ordinateur, je peux effectuer un millier d’actions et puis ça plante… et je ne suis plus rien. Ou bien : « OK j’ai un lave linge, lave vaisselle, voiture, etc… , ça m’offre de la liberté, mais quelle énergie il faut déployer pour gagner l’argent nécessaire pour avoir ces objets. Liberté ou asservissement ???
Je n’ai pas de réponse et je n’en donnerai pas, je souhaite juste que chacun se pose la question et donne la réponse qu’il veut.

Donc sur scène deux musiciens, un violon et un batteur (batterie, ordinateur, looper et objets métalliques, outils), et un vidéaste. 6 thématiques sont développées qui mettent en scène les machines : industrie, biomédical, communication, transports, multimédia, les rebuts et décharges.

Vous avez recours à différents bruitages pour élaborer les sons de base de votre musique. Pouvez-vous nous dire comment vous les choisissez, les utilisez et quels traitements vous leur appliquez pour arriver au son final ?
Pour le moment je travaille avec des bruitages existants que je trouve sur des CD, avec sound fishing, sur le net et quelques sons que j’ai pris moi-même.
Je vais, cet automne, aller capter des sons dans des entreprises mais ce n’est pas évident d’y pénétrer.

Pour mon travail du son , en gros deux démarches :
Je prends un fichier global, par exemple une ambiance d’atelier, je repère les sons grave, médium, aigu. Je les isole et j’en fais des sons pour le kick, snare et cymbales HH
Je cherche des rythmiques à l’intérieur du fichier global et je fais des loops.
Tout cela va dans une banque que je constitue avec des repères précis pour m’y retrouver.

Le traitement : pour le traitement c’est infini, tout dépend de ce dont j’ai besoin, je peux égaliser simplement mais aussi pitcher accélérer, ralentir, delay, reverb…
Je cale aussi toutes mes boucles à trois tempos : 80, 110, 140. Ensuite je peux les accélérer ou ralentir sans artéfact, ça reste propre.

Quelle est l’actualité de Machine Humaine ?
Pour le moment on peut écouter avec un bon son sur www.myspace.com/machinehumaine, en bas du site il y a une vidéo de 12mm et vous aurez quelques exemples. Le projet verra le jour en mars 2010 sauf contre temps.

liens du projet : www.myspace.com/machinehumaine
autre projet : www.total-percus.com

Exposition ludique sur les sons

expo sonsDu Lundi 18 Janvier 2010 au Samedi 20 Février 2010 se tiendra à Noisy le Grand une « Exposition Ludique sur les Sons« , une exposition sonore intéractive.
Y seront rassemblées des installations et des sculptures musicales qui proposent à chacun une expérience concrète, dynamique et ludique. Avec les «Tubulophones» vous rentrerez dans un bosquet enchanté d’arbres sonores tactiles. Touchez-les et écoutez leurs réactions : du bout des doigts ou à pleines mains, vous modulerez leurs sonorités. Les «Moulins à paroles» qui parlent quand on les fait tourner… Peut-on mouliner le langage ? Des informations, des slogans, des poèmes arrivent à nos oreilles et se dissipent… Où nous entrainent toutes ces paroles ? Une exposition qui vous invite à un joyeux mélange entre arts plastiques, musique, technologie et créativité participative.

Sans doute une source d’idées pour de nouveaux bruitages !!!

Exposition ludique sur les sons
Espace Michel Simon
36 rue de la République
93160 NOISY-LE-GRAND
tel : 01 49 31 02 02

Le son et les sourds

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La propagation du son : Dans un milieu compressible, le plus souvent dans l’air, le son se propage sous forme d’une variation de pressions créées par la source sonore ( le haut-parleur, par exemple). Les sons se propagent également dans les solides sous forme de vibrations des atomes appelées phonons.

Cela m’amène à vous parler du son chez les sourds.

La sensibilité vibratoire chez les sourds passe par le corps. Il existe différents canaux de perception:

L’oreille: Ce n’est pas le seul récepteur des vibrations sonores. Lorsqu’elles ne passent pas par l’oreille, elles peuvent être perçues à travers une résonance de la boîte crânienne ou d’une autre partie du  corps..

Le tactile: Le corps tout entier peut-être impliqué. La sensation vibratoire doit exister pour donner la dimension sensorielle au son.

La vue: Le sourd est sensible à l’expression du visage, à la lecture labiale. Les points de repère dans la mélodie sont visuels: les rythmes respiratoires, les postures corporelles. La vue est un sens qui dessine le son.

Beethoven, devenu sourd, habitué à la représentation mentale de la musique, avait recours à la perception vibratoire appelée « vibro-tactile » par le Professeur Guberna, à l’origine de la Verbo-Tonale ; pour vérifier la musicalité de ses créations il mordait une pièce de bois reliée à la table d’harmonie du piano, sa tête s’emplissait de vibrations par conduction osseuse.
E. Laborit dans son libre La mouette nous dit combien elle avait du plaisir quand son oncle lui mettait le manche de sa guitare dans la bouche. « Je sentais toutes les vibrations dans mon corps, les notes aiguës et les notes basses ».