Jacques Tati

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Du 8 avril au 2 août 2009, à la Cinémathèque Française, une exposition lui est consacrée :  » Jacques Tati, 2 temps, 3 mouvements. »Une exposition faite de surprises visuelles et sonores.

A cette occasion, rappelons que depuis septembre 2008, un coffret de 2 cd, Tati sonorama, Naïve, compile toutes les musiques composées pour les films de J.Tati. Avec un livret de 72 pages, comprenant entre autre, une analyse de l’utilisation de la musique et du son dans l’oeuvre de J.Tati.

Télérama titrait dans un article  du numéro 3093, Tati, ingénieux du son, car le cinéaste accordait un soin extrême au son en général. Au point que Buster Keaton lui ait demandé de sonoriser ses films (muets). Pour l’anecdocte, Tati a refusé.

Le son s’exp(l)ose.

Son explose

Du 13 février au 12 avril 2009: le son s’exp(l)ose.

Exposition ouverte du lundi au vendredi de 9h à 19h
Samedi et dimanche de 11h à 19h
127-129 rue Saint-Martin-75004 Paris,
M°: Châtelet-les-Halles, Rambuteau

Lieu : Centre Wallonie-Bruxelles – 127-129 rue Saint-Martin-75004

ParisCommissariat artistique : Philippe Franck (Transcultures/ City Sonics)

Production : Centre Wallonie-Bruxelles en collaboration avec Transcultures/City Sonics

Immersion totale dans des univers sensoriels où l’on perçoit toutes les dimensions du son et du bruitage.Les oeuvres sont réalisées par des jeunes artistes travaillant en Communauté Wallonie-Bruxelles et issus d’horizons différents : musique, arts plastiques, design, création numérique…

La sélection regroupe des oeuvres présentées et produites dans le cadre du Festival des arts sonores de la Communauté Wallonie-Bruxelles, City Sonics,qui a lieu chaque été depuis 2003 dans la ville de Mons.

 » des oreilles pour voir ». Stéphane Kozik. Un parcours où l’on déambule, casque sur les oreilles, sur un tapis truffé de capteurs.

« dôme ». Stéphanie Kerckaert, Julien Poidevin. Pieds nus, on pénètre sous un dôme et on s’allonge sur un matelas mou, très mou équipé de petits hauts parleurs.

« monster happy tapes ». Colin Ponthot.Un saule pleureur fait de fines bandes magnétiques et de têtes de lecture, plus vous en jouez, plus le son se complexifie.

Oeuvres de Stéphane Kozik, Stéphanie Kerckaert & Julien Poidevin, Colin Ponthot/Impala Utopia, Perrine Joveniaux, Paradise Now & Christophe Bailleau, Eric Van Osselaer.
Projections de Christophe Bailleau + Julie Maréchal + Paradise Now, Bobvan, The Aktivist & Natalia De Mello…

Laurent Quaglio

Laurent Quaglio est sound designer, preneur de sons, monteur et compositeur de musique d’illustration. Il a travaillé, comme sound designer et monteur sur le film microcosmos, récompensé par cinq prix aux Césars 1997, et par le prix Vulcain de l’artiste technicien de la commission supérieure technique de l’image et du son.

L’univers sonore du film, très élaboré, est un mélange de sons réels, captés sur le terrain, et des bruitages crées par Laurent Quaglio. Le compositeur de la musique a travaillé en étroite concertation avec le monteur son de telle sorte qu’on ne sait si les sons entendus proviennent des instruments de musique ou des insectes.

Le choix de Laurent Quaglio de travailler sur des films tels que L’ours, Microcosmos, Le peuple migrateur, La marche de l’empereur ….. dont le dénominateur commun est le son, car ces films sont sans ou pratiquement sans dialogue, permet de porter l’attention sur l’importance du son. A bon entendeur!!!

bruitages microcosmos

Louis Dandrel: designer sonore

Louis Dandrel :

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Louis Dandrel, né en 1939, est un journaliste, musicien et designer sonore français. Il est responsable de l’unité de design sonore de l’Ircam et dirige le studio de design et d’architecture sonore qu’il a créé, Diasonic (diasonicdesign.com).

Il suit des études musicales au conservatoire de musique de Paris et littéraire à la Sorbonne

Il est journaliste et critique musical au journal Le Monde de 1965 à 1980, puis est directeur de France Musique. Il est l’un des fondateurs du Monde de la Musique et de Radio Classique. En 1980, il ouvre son studio de design sonore et une unité de recherche qui sera par la suite intégrée à l’Ircam.

Il « compose » plusieurs jardins musicaux comme le « Jardin des voix » à Osaka, le « Jardin des sons » à Hong-Kong , « la Clepsydre » du bassin de la Géode au parc de la Villette à Paris ou une salle instrument, en cours de création, le Métaphone, au carreau de Oignies (Pas de Calais). Il créé également des scénographies sonores pour des expositions ou des événements (fête de l’an 2000 sur les Champs-Élysées), des signalétiques sonores d’entreprises comme celle de la SNCF et des bandes sonores de pièces de théâtre ou de spectacle. Egalement concepteur d’ambiances et d’environnements sonores (ex. : musiques et ambiances du Parc Vulcania en Auvergne) le plus souvent dédiés à des espaces publics.

Il crée aussi une exposition « tv shots » au passage du désir pendant le mois de la photo en novembre 2008. Il créa cette exposition à l’aide des photos de Harry Gruyaert.

C’est en plaçant la question « Comment sonne le monde ? » au cœur de ses explorations sonores
que cet «architecte sonore » s’est constitué une véritable sonothèque, fruit de 40 années d’enregistrements de sons et d’ambiances du monde entier (environ 40 000 échantillons issus
de milieux urbains et ruraux).

Lisez l’interview de Louis Dandrel

Le projet pédagogique “DJ MOZART”

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Le logiciel de création sonore « Dj Mozart » spécifiquement crée à destination des enfants de 8 à 12 ans par le designer sonore Louis Dandrel, représentant principal du design sonore en France, a permis depuis 2004, dans trois départements français de créer un projet pédagogique dont la spécificité est: Comment sonne le monde?

Les ateliers permettent d’aborder les notions de paysage sonore et de scénario sonore. L’enjeu majeur est d’amener l’enfant à connaître la relation auditive à son environnement, ainsi, de ne pas perdre son pouvoir de discrimination auditive, d’être acteur du monde sonore pour ne pas en être victime. ( apprendre à focaliser son écoute sur un son agréable au milieu de sons agressifs).

En quatre étapes, l’écoute, la création, la réalisation d’un CD, et le prolongement hors ateliers, ce projet peut devenir commun à plusieurs établissements, afin de comparer et d’échanger leurs environnements sonores respectifs.

Longue vie à ce projet pédagogique novateur et encré dans son époque.

Les instruments bruiteurs 5

Les sifflets d’escargot :escargot.jpg

Il est possible de fabriquer des sifflets sommaires avec un grand nombre de matériaux de base différents. Voici deux exemples :

Les sifflets de cupules de gland. En tenir une bien serrée entre l’index et le majeur, poing fermé, la partie convexe vers le bas. Souffler entre les doigts, assez fort, pour obtenir un son suraigü et puissant.

Les sifflets d’escargot. Ils utilisent le principe de la flûte de pan: pour l’escargot, creuser un petit trou (diamètre 2 mm, avec un couteau ou en frottant sur une pierre) sur sa surface la plus large. Boucher l’orifice principal avec le pouce, souffler dans le trou que vous venez de creuser.

Les instruments bruiteurs 4

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Les sifflets d’herbe, le sifflet de lierre, le bruiteur de lierre:

Les sifflets d’herbe

Choisissez des limbes de graminées, pas trop rigides sinon le son ne sortira pas, pas trop tendres sinon la feuille cassera avant de sonner.

Une méthode consiste tout simplement à tenir l’herbe horizontale, entre les pouces et les index de chaque main. Laissez libre entre 1 et 2 centimètres de longueur d’herbe, tendez la un peu mais pas trop pour ne pas qu’elle se brise. Placez l’herbe entre les lèvres et soufflez.

Il est très facile de moduler, tout simplement en tendant plus ou moins l’herbe, en rapprochant plus ou moins les doigts. Avec un peu d’habitude, vous réussirez à faire quelques jolis bruitages.

Le sifflet de lierre

Ca marche avec tout, mais le top du top en terme de performance de bruitage, c’est la feuille de lierre. Elle est à la fois épaisse et solide. Son épaisseur lui donne du poids et permet donc de produire facilement des notes beaucoup plus graves que les herbes, sa solidité lui permet de produire des notes aigües.

Choisissez une feuille de grande taille si possible, présentant un rebord rectiligne sur au moins 3 cm .  Pour sortir le son, appliquez la méthode « herbe horizontale entre les doigts » décrite ci-dessus. Dès que vous avez le son, entraînez-vous à moduler en tirant plus ou moins fort, vous verrez que vous arriverez rapidement à maîtriser la bonne traction pour produire les sons de votre choix.

Le bruiteur de lierre

Variante du sifflet de lierre : pliez la feuille en deux, côté brillant à l’intérieur, en suivant la nervure centrale. Appuyez bien la pliure pour que la feuille reste naturellement pliée. Repérer comme précédemment une section à peu près droite de votre bordure, saisissez la entre le pouce et l’index des deux mains à une distance d’environ 3 cm. Soufflez sur cette bordure, les lèvre l’effleurant. L’air va s’engouffrer entre les deux membranes et produire très facilement un son qui peut être très puissant, genre « coq enroué ».

Les instruments bruiteurs 3

Les appeaux de frêne, ou « pipoirs »:

instrument à bruitage : le pipoir

Instrument qui sert à piper, à contrefaire le cri de la chouette.

Pour le fabriquer, couper une branche de Frêne de faible section (1 cm ou un peu moins) et d’une dizaine de centimètres de long. La fendre sur 5 cm et introduire bien au fond de cette fente une feuille de lierre pliée en deux. La feuille de lierre doit être suffisamment grande pour dépasser le bois de tous côtés. Couper au couteau tout ce qui dépasse (pour cette manipulation, serrez bien le bois pour éviter que la feuille se déplace pendant l’opération).

Appliquer l’extrémité fendue contre les lèvres et souffler sans serrer le bois. On peut aussi souffler sur le coté de la fente, et pincer plus ou moins fort le bois pour moduler le bruitage. Lorsque vous serez virtuose de la modulation, vous pourrez imiter les chants de certains oiseaux (et en particulier de la femelle de chouette hulotte, le fameux « kiwitt »), transformant ainsi votre simple sifflet en appeau.

Les instruments bruiteurs 2

Les Pétoires :

instrument à bruitage : le pétoir

Les pétoires sont de petites percussions qui utilisent le principe de la pression de l’air sur une membrane pour produire un bruit d’explosion.

La méthode simple est de disposer une jeune feuille de lierre (encore molle) sur le rond constitué par la main refermée, le bout du pouce et de l’index se touchant. Donner un violent coup de paume à plat sur la feuille. Si le contact entre le plat de la main qui frappe et le rond de l’autre est bon, de l’air sous pression va être emprisonné entre la paume de la main et la feuille. Celle-ci explosera avec un bruit très bref.

L’autre méthode plus élaborée est l’obstruction d’un tube de Frêne ou de Sureau par un bouchon de dimension un peu supérieure au diamètre intérieur du tube de telle sorte qu’il exerce une certaine pression.Puis introduire à l’autre extrémité du tube un piston. Pousser
d’un coup violent.Soit le tube explose sous la pression, soit le bouchon est éjecté. Dans les deux cas, cela produit un bruitage.

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Les instruments bruiteurs 1

Les instruments « bruiteurs » sont tous ces petits bricolages qui ne produisent pas une note précise, mais un son original, qui peut-être une imitation de cri d’animal, de chant d’oiseau, voire même un son qui ne ressemble à rien.

La crécelle de Cardère :

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Choisir une cardère qui présente des « branches » qui partent bien perpendiculairement du « tronc ». Couper sous le nœud, couper le tronc à 5 cm au dessus du nœud, et les branches à 10 cm au dessus. Disposer, piquée sur une épingle, une branche de cardère horizontale au sommet du moignon de tronc.

Tenir entre les mains sous le noeud et faire tourner dans un sens et dans l’autre,  pour que la branche mobile vienne frapper alternativement et très rapidement les deux branches.

Il est possible de perfectionner le système en gardant plusieurs noeuds et en montant plusieurs fois le même système sur le même instrument.